mercredi 7 mai 2008

De Morgane


Je suis incapable de vous dire en si peu de temps tout ce qu’il a dans mon coeur .
Comment vous signifier combien les 8395 jours passés à être sa petite soeur m’ont apporté ?

Il est un peu plus de minuit , je suis devant mon ordinateur, perdue dans ma mémoire .
J’essaye de penser au mot juste, au plus grand fou rire, à la dispute la plus douloureuse, à l’un de ses regards
J’ESSAYE mais je n’arrive pas à m’arrêter sur un instant, un sentiment, un souvenir .
Je vais me laisser aller, me laisser penser et je vous dirai

Je réalise depuis quelques jours à quel point il y avait de tout dans Clint, et comme Clint était dans tout .

Je mentirai si je vous disais que ces 3 derniers mois Clint ne me manquait pas ...
Je mentirais aussi en vous disant que son absence me rendait triste .
Je pensais à lui tous les jours et m’imaginer son bonheur me rendait joyeuse et sereine, c’était l’essentiel.


Clint a toujours été libre et sans peur , comme le marin, qui conscient des risques est capable de quitter la terre ferme et tous ceux qu’il aime par goût de l’AVENTURE


Voilà, Les mots se bousculent enfin dans ma tête , je dois tout taper ne rien rater, je vais tout partager pour ne rien oublier

TON FROMAGE POURI ,
ton sens de l’ économie, ton amour protecteur,
Houlgate , papa et maman, Emmanuelle TOI et moi
Explorateur au regard juste
Rencontrer les différences
Rencontrer les ressemblances
des certitudes
VOIR SENTIR TOUCHER GOUTER ET ECOUTER ICI ET LA BAS
Cowboy, prénom de star , DATE D’ANNIVERSAIRE INOUBLIABLE
PEU DE REGRET
submergés d’amour
nous restons vivants
Innocent, bonniface , de la musique et des voyages
Notre signe secret
Des envies, des réponses, de l’organisation, des convictions des accomplissements
Des beaux signes, de la poésie , une destination finale extra ordinaire
Castor, cerise wendy et bob
APPRENDRE A UTILISER UNE PERCEUSE,
Stanley Kubrick, the last waltz , LE PRÉSSENTIMENT ,
JOHNY CASH , POULET KORMA,
LA PAUSE GOURMANDE
Les déménagements
Refaire le monde , LE SHOP , CIRER DES BOTTES
Dylan, Brassens, Bowie et Léonard
LE MARDI C’EST PERMIS, LE MERCREDI CINÉMA
TA CHAMBRE ET TES COPAINS
TA BARBE APRES TON RETOUR DE PÉKIN
TES INSTRUCTIONS , TON AMOUR AVANT DE PARTIR
Traverser tout paris à pied sans but
Le dimanche midi sur mon lit
LE CAMPING SAUVAGE
AMSTERDAM, KINSHASA, CENTRAL PARK , LA MER LES VALLÉES
LE PLUIE POUR TES ETNIES,Le soleil de memphis
PIQUE NIQUER A VERSAILLES
Ton pull vert bouteille
TON ESPRIT DE CONTRADICTION
TON COURAGE TA FORCE
LA MEMOIRE VIVE EN CHACUN DE NOUS



MOURIR JEUNE - MOURIR LIBRE - MOURIR GRAND – MOURIR RICHE DE VÉRITÉ



Tu ne voulais pas de noir, pas trop de larme, pas de faux semblants
Tu voulais de la vie, de l’espoir , de la force, de l’admiration, de l’amour, des couleurs, des révélations, ta famille, tes amis, de la musique, et de la liberté
Tu voulais une fin de star

On essaye de faire au mieux

Je suis si fière de TOI ,
TU me manque déjà, TU me manqueras encore plus
mais j’ai dans moi toute ta force , toute ton histoire , tout ton amour, toute ta confiance,
J’ai des petits signes qui me font croire que le soi disant hazard est curieux
J’ai de bonnes raisons de penser que le plus important maintenant est de m’autoriser à vivre ce que je veux, ce dont j’ai besoin
Rassures toi , rassurez vous j’ai plein de rêves et de projets à moi
Mais j’ai encore du temps pour toi,
Merci Clint merci mille fois

JE T AIME



Octobre 2008

"La brutalité de ton départ m’a amenée, comme chaque fois qu’arrive ce genre de mauvaises surprises, à prendre conscience de ce bien si précieux qu’on appelle liberté, la vie en somme, et dont on ne profite pas toujours suffisamment. Ou à bon escient.
La liberté, ce serait vivre sans peurs du jugement, de l’après, de l’échec. Etre entièrement à ce que l’on ressent, se rendre aux démons, ne plus rien dompter. Pour vivre, exploser, souffrir, continuer, aimer. Plus fort, plus vrai que ne le permet la modération, la tempérance. Ce serait risquer d’être soi sans faux-semblants, ce serait avoir l’audace de s’exposer aux erreurs, ce serait «être» pour de bon.
La mort, au-delà de la douleur qu’elle génère, ne devrait donc être qu’un signe explicite de la vie. Le détonateur de ce qui nous anime intimement et qui doit être réalisé. Pour que ta mort prenne un sens avec la vie que tu nous as laissée."

Aucun commentaire: